Le 21 mars 2018, à l'occasion de la Journée mondiale de la Poésie, Els Moors publie son deuxième poème en tant que Poète nationale et vous invite, poètes aguerris ou amateurs, à adopter un ville en écrivant et publiant un poème.
Plus d'infos : http://www.poetenational.be/nouvelles/
Le 21 mars, à l’occasion de la Journée Mondiale de la Poésie, la Poète Nationale belge, Els Moors, invite tous les poètes du monde à recueillir les plus belles odes et élégies dédiées à leurs villes et à les rendre publiques. En cette époque d’embourgeoisement urbain, de tourisme de masse et de migration mondiale, nous avons soif de flâneurs solitaires et de célèbres vagabonds qui veulent révéler les cœurs mystérieux de leurs villes. Vous êtes toujours amoureux de la ville où vous êtes nés ? Vous avez été contraints – par amour ou pour d’autres raisons – de quitter la maison et le clocher qui vous ont vus naître ? Alors adoptez une ville ! Une ville qui vous inspirera pour écrire un hymne urbain et prendre part à l’écriture du « Lonely Planet » le plus exotique du moment : Adopted Cities.
Vous voulez contribuer à cette anthologie mondiale hors du commun et inviter d’autres personnes à vous suivre ?
Alors rejoignez notre action en quelques étapes :
Besoin d’inspiration ? Lisez ci-dessous le poème écrit par Els Moors, la Poète Nationale Belge, pour l’occasion ! Ou encore, celui de sa prédécesseure et ambassadrice, Laurence Vielle.
À travers cette action, nous souhaitons toucher un maximum de personnes à travers le monde pour qu’elles puissent prendre une petite minute de leur temps pour envisager la poésie – sous toutes ses formes, des plus classiques aux plus modernes – et faire la démarche d’écrire un petit brin de poésie…
Rendons hommage à la poésie et rassemblons-nous autour d’elle !
© Poète national - er dichter des vaderlands
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"ma ville est de la lune
de corona et d’havane et de s’endormir
seul de l’autre côté du parc
où les cygnes rigolent
de l’avion qui décolle
du sac poubelle du passe-plat
de la brasserie d’addictions
qui alimentent les caisses de l’état
de suie sur les appuis de fenêtre
d’enfants perdus qui se
nourrissent de baies de goji de kola
et attendent toujours un tram entre
les tours rongées par le vent
du spectacle médiatique jusqu’au prochain désastre
de femmes qui ont pris nasale en bouche
la langue du conquérant
mais qui apprend à nos filles à parler
nu pas souillées par le capital
les lave-vaisselle mixers supermarchés
qui connaît les quinze façons
de manger une orange
ne me regarde pas dans les yeux je porte du gucci
ma ville est un frappe-et-court
d’abord du soleil d’une brise glaciale ensuite
si je me demande sous quel jour
je veux me manifester
je prends l’ébauche du sourire
que j’avais jadis gardé pour toi
et le distribue à la ronde sans compter"
Traduit par le « Collectif des traducteurs de Bruxelles »